Le lieu politique. Constitution et déconstitution

29 avril 2015 | Actualités

Centre de Sociologie Historique


Nouvelle parution

Hélène Desbrousses
Le lieu politique. Constitution et déconstitution
300 pages. 14 x 21 cm. 21 €
ISBN : 978-2-901847-12-0
Parution : mai 2015

Les grandes interrogations sur la politique, la Cité, la République, ne se posent le plus souvent qu’au cours de périodes où les réalités auxquelles ces notions sont communément référées sont en voie de délitement. Il en était ainsi dans l’Antiquité, comme en attestent, parmi d’autres, les préoccupations qui se font jour dans les écrits de Démosthène, Aristote, Cicéron. C’est aussi, en substance, ce qu’énonçait il y a plus de quinze siècles, Augustin, lorsque, dans une formule ramassée, se fondant sur la définition cicéronienne de la respublica, il confrontait celle-ci à sa réalité :

La république n’est plus puisqu’elle a cessé d’être la chose du peuple.

Nous n’avons plus que le nom de république dont la réalité est dès longtemps perdue.

Dans des circonstances où paraissent, une nouvelle fois, se défaire des institutions humainement construites, politique, république ou nation, il importe de savoir si l’usage de ces mots recouvre des réalités vivaces ou en voie de déconstitution. Il convient pour cela de « savoir à quoi on a affaire », de quels objets on parle, c’est là l’ambition de cet essai. Il ne s’agit pas pour autant de forger de toutes pièces des concepts inédits et vides, mais plutôt de travailler à penser la politique et ses lieux de réalisation, non en tant qu’idées, mais en tant que “choses”, réalités concrètes, faisant retour aux réflexions de ceux qui se sont attachés à les concevoir dans leurs processus de constitution.

S’interrogeant sur les hésitations et ambivalences qui se font jour quant à la définition de l’objet politique depuis plus d’un demi siècle, l’auteur travaille à conceptualiser la “chose” politique dans sa relation avec ses cadres de réalisation : les lieux politiques — Cité, royaume, nation, république. Privilégiant une approche transdisciplinaire, les apports de la philosophie politique classique sont pleinement sollicités, sans négliger des apports plus récents, et parmi eux les contributions de Marx, sinon des marxistes, à la théorie politique.

Docteur d’Etat en science politique, l’auteur a été chercheur au CNRS jusqu’en 2004.

Cahiers pour l’analyse concrète 72-73

28 avril 2015 | Numéros parus

Collectif

Où en est l’analyse des classes ?

Dans la conjoncture actuelle, le plus souvent pour des motifs tenant aux échéances électorales, on note une réapparition sporadique de préoccupations relatives à la question des classes, le souci d’analyse n’y prévaut pas toujours. Les interrogations sont aussi portées sur la nature du “peuple”, sur les classes populaires, ne serait-ce que pour déplorer leur propension à s’égarer en matière politique, conduisant à envisager les mesures propres à une rééducation de leur “conscience”. Lorsqu’on ne met pas en doute l’existence même des classes, la règle la plus couramment suivie est de se centrer sur les représentations que l’on s’en fait, ou qu’elles sont supposées se faire d’elles-mêmes, ce qui revient à leur dénier toute réalité objective.

Dossier I : De l’analyse des classes à la captation de clientèles électorales. La classe ouvrière en déshérence

Dossier II : Déconstitution de la société et processus de déclassement. La sacralisation des bas-fonds

Dossier III : Faire retour aux fondements de l’analyse des classes

Collection Cahiers pour l’analyse concrète 72-73, co-édition Inclinaison.   ISBN 978-2-916942-39-1

2014, 14 x 21 cm, 202 pages, 15 €

Cahiers pour l’analyse concrète 70-71

28 avril 2015 | Numéros parus

François Vidal

De la répartition des richesses ou de la justice distributive en économie sociale.
Ouvrage contenant l’examen critique des théories exposées soit par les économistes, soit par les socialistes (1846)

Collection Cahiers pour l’analyse concrète 70-71
co-édition Inclinaison.
ISBN 978-2-916942-29-2
2012, 414 pages, 14 x 21 cm, 18 €.

Cahiers pour l’analyse concrète 68-69

28 avril 2015 | Numéros parus

Andrée Collot, Hélène Desbrousses, Anna Pauli, Bernard Peloille,

Le vocabulaire et les conceptions politiques du peuple. Enquêtes 1981-2011

Le vocabulaire des notions nation, État, patrie.
Représentations de république et démocratie.
Représentations de l’autogestion.
Étude du contenu de la notion entreprise.
«Parlez-moi d’Europe…».
Expérience mémorable et horizon d’attente.
Représentations communes du peuple De la dissemblance à la rupture.
Travail concret, travail abstrait.
Espace, dynamique, orientations, dans les représentations communes des contradictions sociales.
Représentations de la crise, causes, conséquences. La crise et la perception de l’avenir.
La situation internationale et celle de la nation, évolutions, dangers.

Collection Cahiers pour l’analyse concrète 68-69.
co-édition Inclinaison. ISBN 978-2-916942-26-1
2012, 14 x 21 cm, 290 pages, 15 €

Cahiers pour l’analyse concrète, n°66-67

8 avril 2011 | Numéros parus

Louis Blanc
Organisation du travail
première édition en 1839
réédition conforme à la neuvième édition
refondue et augmentée de chapitres nouveaux
Paris 1850

Centre de Sociologie Historique, janvier 2011
ISBN 978-2-901847-09-0
ISSN 0398-0677

Livré pour la première fois au public en 1839, refondu et complété pour l’édition ici reproduite, le présent ouvrage de Louis Blanc s’inscrit dans le développement historique de la pensée socialiste ou communiste française, en compagnie des travaux des Pecqueur, Vidal, Considérant par exemple. Cette pensée socialiste française est source essentielle de toute pensée socialiste ou communiste digne de ce nom. Cela n’est nullement la manifestation d’un génie “français” immanent, mais est dû au fait qu’avant même la mi-temps du xixe siècle, en raison de sa structuration historique nationale et étatique, et de la projection politique, de l’anticipation politique historique, impulsées par la Révolution, la France, et par conséquent les Français, ont une avance politique considérable sur les autres pays et peuples ayant un développement matériel analogue. « La tradition révolutionnaire », pour reprendre l’expression de Marx dans le Manifeste, n’a pas « légué » que des « phrases » et des « illusions » comme il peut sembler le suggérer, mais, bien plus sérieusement, a armé des esprits pour concevoir la transformation progressiste de la société en régime capitaliste, la formation d’une société socialiste, comme procès historique global, économique, politique et moral.

Formé dans le moule de la pratique historique française, Louis Blanc perçoit et pratique que, comme le dira plus tard Marx, c’est au « nom des droits généraux de la société qu’une classe particulière peut revendiquer la domination [prééminence] générale ». Et il instruit et engage le prolétariat à fonder sa « conscience de soi » non « en tant que classe particulière, mais en tant que représentant des besoins sociaux en général ».

Cahiers pour l’analyse concrète, n°64-65

18 juin 2010 | Numéros parus

Vocabulaire du politique III
Notions repères pour l’analyse

Claire Aponte, Andrée Collot, Hélène Desbrousses, François Desjean,
Jean-René Levellec, Bernard Peloille, Bruno Pouly, Gérald Souillac

Les contributions, individuelles et collectives, regroupées dans ce numéro ont été, pour l’essentiel, proposées dans le cadre de l’Atelier d’analyse concrète du Centre de Sociologie historique. Certains textes ont été remaniés pour la publication, d’autres ont conservé la forme de l’exposé oral. Pour cette raison, et du fait que les différentes notions étudiées se positionnent au sein d’un champ conceptuel commun, certains thèmes ont pu se trouver réélaborés d’une contribution à l’autre.
Par ailleurs, l’étude des notions n’est pas posée indépendamment des contextes au sein desquelles elle se sont formées, et ont évolué, la préoccupation centrale ayant été de chercher à établir le rapport entre vocabulaire et enjeux sociaux et historiques, plutôt que de s’intéresser à un hypothétique mouvement interne de la langue politique.
Il est à préciser cependant que les contributions portant sur les termes identité, nation, peuple, n’entrent pas directement dans le cadre du débat actuel sur l’identité nationale, bien qu’elles puissent contribuer à l’éclairer. Il semble en effet que le mot identité mis en exergue dans ce débat, puisse valoir pour pallier l’effacement du mot souveraineté, en même temps que la réalité qu’il désignait.

Sommaire

Crise générale du régime marchand capitaliste. Représentations contemporaines

  • Lien directement social ou lien marchand. Le débat entre socialisme et libéralisme, 1848.
  • À propos du « sens » des mouvements populaires. Le social et le politique.
  • Philosophie et politique. Sur la transformation humaine du monde.
  • Cicéron, la Politique, extraits.
  • Peuple, Souveraineté vs « peuples », identités.
  • Peuple et nation politiques : identité ou souveraineté ?
  • Identité, nation et formation d’un sujet politique.
  • Autour de la notion de Souveraineté.
  • « Ce n’est pas république s’il n’y a rien de public ».
  • À propos de la définition de la République par Cicéron
  • Autour des notions classes et lutte des classes.
  • Intérêt général et lutte des classes.
  • Sur le sens historique du mot communisme.
  • BRUNO POULY, Classes, alliances de classes, communisme, gauchisme, les Cahiers du communisme, mai 1968-juin 1969
  • GÉRALD SOUILLAC, Doit-on se « libérer » de la représentation politique ?
  • ANDRÉE COLLOT, L’école objet de science, objet commun.

Cahiers pour l’Analyse concrète N° 62-63 - Janvier 2009

9 février 2009 | Numéros parus

1968-2008 : relectures désabusées

Fabrice à Waterloo, Témoignages de figurants de Mai

ujcml, pcmlf, jcr, cvn, uec, pc, cgt, unef, cul, sans appartenance)
Figurant n° 1 :
Des questions politiques, pas forcément les bonnes, mais pas les réponses
Figurant n° 2 :
Les [meneurs] ne visaient rien, ils voulaient faire plier le gouvernement
Figurante n° 3 :
A la recherche d’une orientation historique
Figurant n° 4 :
« On a réagi par rapport à une société paternelle qu’on ne sentait pas »
Figurant n° 5 :
Le mai ouvrier a stimulé l’envie de comprendre et de s’impliquer
Figurant n° 6 :
Je trouvais ça révolutionnaire et excitant, sans voir ni comprendre les enjeux
Figurant n° 7 :
Une rupture assumée, sans percevoir, il s’en faut, toutes les données de la situation.
Figurant n° 8 :
Il n’y avait pas l’idée de la marche à suivre, juste des problèmes à peine formalisés
Figurant n° 9 :
Un caractère double au plan de l’histoire
Anonyme n° 1 :
Un sacré méli-mélo, pas si spontané que ça
Anonyme n° 2 :
Mai 68 : une contribution vague à mon intérêt pour les questions politiques
Anonyme n° 3
Une première étape du retour à la barbarie

Enquête sur les représentations contemporaines de 1968 (en France)
Autour de Mai 68. Points de vue

Bernard Peloille. Mai 68 dans le discours de Nicolas Sarkozy à Bercy.
Gérald Souillac. L’événement idéologique de Mai 68 en France. Changer le point de vue de la réflexion.
Hélène Desbrousses. 1968. Quel bilan historique ?

Notes de lecture : D’une commémoration à l’autre.

1986. « Mai 68 », revue Pouvoirs (Luc Ferry, évelyne Pisier, Paul Bacot, Edgar Morin, Henri Weber, Bernard Lacroix)
1985-1988. La pensée 68. Essai sur l’anti-humanisme contemporain (Luc Ferry, Alain Renaut)
1998. Mai 68, l’héritage impossible (Jean-Pierre Le Goff)
2008. La pensée anti-68. Essai sur les origines d’une restauration intellectuelle (Serge Audier)